[LMQS] les musiques qui suintent

Emission radio autour du rock underground. Drone, Post Rock, Post-Hardcore, Metal, Crust, Sludge, Stoner, Psyché, Pop, Noise, Screamo, Power violence, Doom, Grind... + ITW, extrait de Doc vidéos, report de concerts à chaud...

2009-12-23

Catching up 4 sur 4 : Present day


Je pensais honnêtement rattraper mon retard, parvenir à vous parler de ce qui m’avait motivé ces derniers mois et à enfin atterrir sur le présent. Mais le fait est que j’ai l’impression d’être submergé par beaucoup (trop ?) de musique. Qu’il suffit d’être un peu ouvert d’esprit, pour vite être débordé par 25 coups de cœur par semaine. S’en plaindre est débile, mais je me demande comment un groupe peut espérer sortir de son anonymat quand tout est si facilement disponible et que le désir n’a pas le temps de se construire. Peut-être que toutes nos structures (webzines, radio, forums) ne sont pas si inutiles, et permettent de pondérer ce flot de musique qui nous déborde ?

LIVE :

Isis, Circle & Keelhaul @Trabendo
Le groupe de papy, keelhaul, produit un set très fouillis où le batteur en fait des tonnes, presque efficaces, mais je n’accroche pas : leur bordel n’est pas assez bien contrôlé.
Circle… Circle… Après plusieurs tentatives le groupe m’énervait toujours autant sur CD, avec un chanteur des plus irritants. Et là en live, pour de bon… alternance de parti ambiante avec un chanteur habillé d’un bonnet et d’un tricot qui chantait à gorge déployé, à des passages limite death-rock-psyché. On se demande si le groupe se fout de notre gueule, ou s’ils sont vraiment sérieux. La salle se vide petit à petit, le public se regarde, « c’est quoi ce bordel ? ». Un grand moment du set a été le bassiste bedonnant et barbu faisant des pas de danse classique et des portées avec le chanteur (le bassiste était porté)… Un groupe qui peut au moins avoir la prétention de planter complètement un public soi-disant averti.
ISIS, LE groupe de l’année avec son Wavering radiant à mon opinion. Offre avec un son énorme, son dernier album presque en intégralité, ainsi que des morceaux « classiques » et un 2° rappel écrasant avec The Tower (issu de celestial). Le public est clairement à bloc, et les compos parfaitement maitrisées et immenses me font littéralement frissonner à de nombreuses reprises pendant le set. 1h30 c’est tout de même très long et on décroche malheureusement de temps en temps. Mais au final le sentiment d’avoir assisté à un grand moment, et un sentiment de bien-être durant les jours suivants. HUGE.


En bonus des affiches :Et celle de Bilbao :
Melvin’s & Porn @ Glaz’art
Porn s’attendaient peut-être à être rappeler en sortant de scène au bout d’un quart d’heure, ce qui ne sera pas le cas. Ce soir ils jouent à 2 batteurs et ça sonne.
Pour les Melvin’s, d’abord un « medley » assuré par le duo King Buzzo et Dale Crover, les deux se chargeant du chant tour à tour. (Je me ferai jamais à la taille des toms de la batterie de Crover, un tom alto qui a la taille de mon tom bass etc…). La nouvelle formule rentre en scène et dépotte grave, j’ai été beaucoup transcendé que par un Isis (évidemment), un Celan ou un Unsane. Ca dépote simplement, sans que ça file la joie de vivre comme un Shellac ou un Jesus Lizard. Décevant ? non quand même pas, mais long ? oui.


Robot Orchestra & La parade @ La Cantine de Belleville.
On change de registre et de budget (on passe de 25€ la place à 1 ou 2€ au choix). La parade qui est, après véification, le bassiste de Gatechien et non pas le Batteur, joue des « chansonnettes » noise, en assurant, la basse, la batterie (au pied), le clavier et le chant, en même temps : ne pas essayer sans avoir 2 voire 3 cerveaux. (C'est pas la même soirée mais vous comprendrez.)

ROBOT ORCHESTRA + LA PARADE + BIRDS ARE ALIVE @ Le Salon from Domino Panda on Vimeo.


Et Robot Orchestra, Rock noisy, émotif et massif (tout ce qui faut, en fait) joue un set très sympa, et reste une très bonne surprise de cette fin d’année, avec un nouvel album tout juste sous le bras et un excellent clip :


PLATINE

Apse – Climb up

Apse avait sorti ya quelques années un disque de post-rock déjà assez chelou et original.
Apse a ensuite sorti un EP eras, très expérimental.
Apse aujourd’hui sort un excellent album, très pop et addictif. Qui s’écoute très bien le soir la tête par la fenêtre, à regarder le ciel. Des lignes de basses super efficaces, un chant androgyne, des rythmiques tribales et de jolies mélodies bien trippantes. Et j’ai vraiment du mal à voir avec quoi les comparer, ce qui est plutôt bien.
Clairement pour moi un des meilleurs albums de cette fin d’année.

Flaming Lips - Embryonic

Un album troublant tant il me touche par moment ou m’énerve ou m’hallucine. Un album très varié avec des titres noisy tendus déglingués, des ballades « I can be a frog », ou des passages chanson/ambient.
Peu à dire donc puisque j’y comprends peu. Mais définitivment le casse-tête de fin d’année ! parfait pour toute la famille ! …


« Petits plaisirs à volonté » C’est en gros le résumé de toutes les inscriptions que l’on trouve dans nos magasins qui « offrent » des produits qui portent les mots « Bien être », « Fun », « Plaisirs à volonté». Et je pense que le seul objet qui peut porter cette inscription c’est un disque (vinyle ou Cd). « Music will always be there for you ». Polémique intéressante en GB autour du sermon d’un prêtre de York. (peut-être uniquement parce qu’il est prêtre). Qui aurait encouragé le vol à l’étalage pour les plus pauvres tant le gouvernement n’apporte rien à ces derniers. Certes, le vol est un délit, passons. Il a aussi demandé à ses fidèles de comparer ce qu’il a été dépensé pour noël et ce que l’on a donné aux nécessiteux, et c’est moins relayé. Dans ce climat de consommation extrême, je vous laisse avec cet excellent doc, sur les host clubs, (dt les quels de jeunes japonaises paient pour la compagnie d’un host qui a pour seul but de la faire consommer, mais ça m’évoque pas mal de truc…) En entier ici moyennant Illimitux.

2009-11-22

Buletin du 221109 : Catching up 3 sur 4

On continue avec quelques disques

And So I Watch You From Afar - And So I Watch You From Afar
La formule vous la connaissez : empiler des mélodies les plus improbables les unes que les autres les unes sur les autres. Mais ici tout garde un groove énorme et une clarté rafraichissante. Un disque qui fout la grosse patate, et qui n’a pas fini de m’éclater. “Math-rock énergique” n’est plus une Oxymore.

Même s’ils bénéficient d’une certaine renommé, ils ont l’air assez simple (ils répondent au PM sur Myspace) et n’oublient pas que le bruit ça a du bon :






Rise and Fall – Our circle is Viscious
Sur deathwish, on trouve pléthore de répliques de converge, et puis yen a qui touchent plus que d’autres. Comme les belges de Rise and Fall, qui n’oublie jamais la mélodie et l’ambiance dans leur morceau punk-hardcore très sombre et pesant. Une agression subtile et massive. Converge en moins agressif, pour simplifier. Et des visuels magnifiques de Jacob Bannon.






Kidcrash – Snacks
Vous savez que je les aime énormément ces émo-math-rockeurs américains. Et je reprocherai à cet album la même chose qu’au dernier : on décroche trop facilement. Il y a tellement de très bonnes idées à la seconde qu’au final on ne se souvient de rien. Mais quand on l’écoute on se dit : « putain j’ai bien fait d’écouter de mettre ce disque ». Un très bon disque d’automne.








{Petite Selection METAL (en bref) :

Shrinebuilder – Shrinebuilder
A priori le dernier skeud qui devrait me plaire. Un all-star band métal, avec des morceaux de Wino au chant/gratte, du Neurosis à l’autre gratte/chant, du Om à la basse, Melvin’s à la batterie. Et je regrette pas de souffrir sur quelques passages, pour vraiment en apprécier d’autres.
Des riffs massifs qui amènent dans des grands espaces, et une aura très sacré (peut-être à cause du nom, shrine=autel). Et des passages très calmes et atmosphériques.
Allez, laissez sortir le métalleux qui est en vous.








Baroness – Blue Record
Aussi difficile d’accès que le précédent, avec des lignes de gratte à la limite du suportable, on verra si il est aussi addictif que le précédent. Cover art par le grand John Dyer Baizley. }

2009-11-13

Bulletin du 131109 Catching up 2 sur 4

Encore du concert, et vous ai-je parler de mon Agenda Concert ?



Fuck Buttons @ Nouveau casino :
le groupe qui concilie les deux extrêmes : une musique de club corporelle et une musique harsh-noise abrasive et cérébrale.

Le duo anglais reconstitue en live tous leurs morceaux : superpositions de mélodies électroniques cliquetantes polytonales et polyrythmiques, sur lesquels viennent s'ajouter comme un voile massif des harmonies saturées très hautes et claires (digne de la musique la plus bruitiste), le tout appuyé de beat graves et réguliers qui plonge l'auditeur dans une trance tant cérébrale que corporelle, comme je le disais au début.
Ce que j’ai surtout apprécié c’est la dimension live des morceaux : les boucles qui tournent pas toujours bien, le fait que les rythmiques et les claviers soient souvent refaits sur le moment, les 2 DJs vraiment passionnés par leur musique, sautillant et s’affalant sur leurs
consoles à chaque nouvel élément. Le show était aussi bien plus agressif que sur disque notamment grâce au niveau sonore et aux mouvements des deux hommes sur scène, l’un deux martelait sur certains morceaux un tom bass ou encore poussait dans un micro très saturé des cris indicibles sous cette masse de mélodies.Une rave party les pieds sur terre, la tête dans les nuages.Leur nouvel album Tarot Sport vient de sortir, à écouter à fond.

Addendum : Quel public de merde ! je baptise ceci l’effet « Pousse Elvis » qui est l’asso qui organisait ce live (et avait aussi fait souvenez-vous le live de A place to bury strangers avec Doppler… (lien)). Un public à rayures (de moins en moins ça doit passer de mode), avec des lunettes carrées à montures épaisses noires et un air dédaigneux qui dit « quoi ? jean-christophe n’a pas eu d’invit’ ? », « le punk c’est sale mais c’est tellement cool », « moi, j’écoute de la noise ». Qui passe son temps à discuter plus fort que le concert (faut le faire) pour débiter des conneries gargarisantes. Et qui passe aussi son temps à ramener des gens devant en se remettant la tignasse. Donc une immersion difficile dans le live, si j’ai mis des boules quiés, c’est pour ne pas entendre 3 gonzesses devant parler (hurler ?) à propos de mecs !

Action Beat @ Elysée Montmartre :
Ils ont raté le bateau donc ils sont pas venu.

On a revendu nos places et on a mangé un kebab avant d’aider un pote à déménager, c’était cool ^^.
Dédicace au gars qu’on a vu fumer sa clope, qui lui aussi venait voir action beat, mais qui lui était rentré (en étant au courant) ! En espérant que tu as passé une bonne soirée.

Kidcrash & Sugartown Cabaret & The dead projet @ Rigolleto Thx to Los piratos :
Pas d’ « effet pousse Elvis » ici, un bon vrai concert DIY.
Et un concert dont on pouvait beaucoup attendre puisque le dernier de Sugar+Kidcrash et le tout dernier de la tournée de Kidcrash. Mais aussi un concert qui résultait d’un choix puisque le même soir que Oxbow&Pneu, héhé.
Le dead projet, groupe de l’organisateur, bien sympa, en place et rafraichissant. Ils en font un peu trop de temps en temps mais c’est bien cool.
Sugartown Cabaret, que je connais très mal, et que je vois
ce soir de loin. J’ai un peu de mal à rentrer dedans, ça manque vraiment de dynamique pour moi, les 2 derniers morceaux super énergiques étaient par contre vraiment géniaux. Donc une bonne impression surtout grâce à la bonne ambiance.Kidcrash. Au bout de 2 morceaux un peu massacrés par un volume sonore très haut, le batteur se rapproche, et je rentre totalement dedans. Le public (dont la première ligne est composée par les grands fans et les potes français du groupe) veut vraiment que le groupe garde un bon souvenir de la France. Une super ambiance, qui accueille les enchevêtrements mélodiques et émotifs de Kidcrash à bras ouverts (littérallement). Un concert qui se finit par 2 rappels (bien après les 22h30 réglementaires), et un slam (ou plutôt un soulevage) du guitariste. Assez difficilement déscriptible ce concert, mais je crois que vous avez compris.

Malheureusement pas le temps de parler avec le groupe…
Rumeur : Gods&Queens devrait être programmé par Los piratos en Avril...

A venir : 2 autres bulletins avec les disques de cette rentrée !

2009-11-10

Bulletin du 101109: Catching up 1 sur 4

A digérer lentement au coin du feu.
Pour tout ce qui est lien, si vous êtes arriver jusqu’ici, je pense que vous êtes assez grand pour copier le nom du groupe et balancer ça dans google ^^.

Wow, it’s been a while que je n’ai pas écrit sur ce blog. Ni même parler dans un micro. Et même si le monde s’en fout de ce blog, j’ai besoin de faire mon intéressant de temps en temps.

Tout d’abord, j’ai encore une fois changé de vie, je suis maintenant en école d’ingé, c’est-à-dire du temps et des assoces en plus et du boulot en moins. Je m’occupe d’une école de musique, d’un agenda concert et aussi d’écrire des articles dans un fanzine (étonnant, non ?) .

Concerts de cette rentrée :

Celan & Virago @ Nouveau casino :
C’est loin, mais je m’en souviens, un grand moment de Noise et de musique tout court.
Le public était vraiment content de retrouver Virago (pour ma part content de les voir enfin en live). Un son massif et bien remuant. Et tous les tubes de Virago s’enchainent, et un instant qui est pour moi un grand moment de frisson, une sorte de sonic youth
-pop agréable et planant.
Par contre pour Celan, le son était bien moins bon, on entendait à peine le guitariste d’Oxbow, et le clavier ; laissant d’audible que la basse et la batterie, ce qui n’est finalement pas un problème tant la section rythmique est excellente. C’est juste de voir Bruno d’Oxbow s’exciter sur sa gratte sans rien entendre. Et comme prévu, ça martelle sévère, très métal au final comme ressenti (donc un brin décevant).

Scul Hazzards & Brume Retina & Use of procedure @ Rigolleto :
(je me suis souvenu de ce concert en regardant mon agenda, alors qu’il était très bien, mais ya longtemps…)
Use of procedure, j’ai beaucoup aimé, frais, simple, noise-pop. Très bon. Ils faut qu’ils s’y remettent plus sérieusement !
Brume Retina, de souvenir, c’est bourrin et mieux que
ce je pensais.
Truc cool : nous enamons la discussion avec un mec dehors : « tuviens d’où ? tu fais quoi ? »etc… Il me demande si j’ai un groupe, je lui retourne la question et il me dit : «
ben moi, je jouais dans un truc, je sais pas si tu connais, ça s’appelait Belle Epoque ». Au comble de l’étonnement et de l’admiration, je lui dit à quel point j’aimais son groupe, puis on digresse sur l’émo, la scène actuelle, la démarche etc… Paris c’est trop VIP.
N’ayant pas piraté leur dernier album, j’ai découvert presque tous les nouveaux morceaux de Scul Hazzards en live. Ca groove à mort, c’est ample, répétitif, efficace. En réécoutant l’album j’avais déjà les morceaux en tête. A ne pas rater (ils passent même dans les trous pommés comme nîmes, donc ils passent partout).

Magik Markers & Marvin @ Point FMR :
ha celui-là il était bien et rassurant aussi, je m’explique : lors du F
uckFest les nouveaux morceaux de Marvin m’avait laissé très dubitatif, mais là j’ai été totalement conquis (« je baise mes mots ») par les nouveaux morceaux qui n’ont plus grand-chose d’une noise à clavier, mais plutôt d’un disco-rock bien trippant et dansant. En gros la même chose mais en différent (le même ressenti mais avec des techniques différentes), et c’est tant mieux !Un deuxième groupe qui n’avait de vraiment intéressant que sa chanteuse et son thérémin.
Et Magik Markers que je vois dans un état plutôt second que premier, au fond d’un gros fauteuil vibrant avec les basses. Un édifice shoegaze/bruitiste qui manque de s’effondrer à tout moment nous tombe sur la gueule. A la fois en train de frissoner à cause des bruits stridants que la guitariste extirpe de sa gratte et de trembler dans nos fauteuils sub bass, on en sort pas indemne de ce live.
Et puis mention spéciale au lieu, une ancienne usine au bord d’un canal, qui est juste super classe, un ilot de culture (dans le bon sens du terme) à 2 pas du métro.

Addendum : un nombre incroyable de demoiselle sur scène !

A venir : d’autres reviews de concerts !

2009-07-21

New & Fresh part 2

En cette chaleur nimoise, je vous propose une séléction de quelques nouveautés :

Broadcast sea
- The news came this morning - Wounded Soldier
Oneida - Ghost in the room - Rated O - Jagjuguwar et quelques "explications"
Dominic - Get rich and die tryin - Nord - La page de download (je vous conseille fortement End of man)

Et le LIEN

Feel free de m'insulter ou me congratuler !
See ya around.

2009-07-11

Furia 2009 Vidéos

Des vidéos arrivent enfin !

Celle-ci vous donnera un petit aperçu du délire Deerhoof :


"Disco kaboul" (son pas top, mais honorable)


Torche dans un style très 24 heures chrono :


Si t'aimes pas Isis, ça changera rien, sinon il est vraiment bon ce nouvel album.


Je me rends compte que le son n'était pas si mauvais, faut vraiment que j'achète de bons bouchons !

Crédits : RocknrobotBlog
TchouTchouNou
HanaOfAngel

2009-07-09

Furia 2009 (4 et 5 Juillet 2009, base de loisirs de Cergy-Pontoise) - 2° Jour

Crédit photo :
- Photoconerts'Robert Gil
- Soul Kitchen's Alain G
- Ronan Thenadey


Réveil difficile ayant passé la nuit dans l’espace de Ben j pur plan à 0€ à priori, un passage à la piscine de cergy pontoise (ça c’était un bon plan). Et on repart avec le « Chu chuchuchu bibi » de Deerhoof dans la tête (le morceau c’est +81) vers de nouvelles aventures ! Avec un cartel très alléchant.

Le duo Torche/Kylesa tourne depuis un bon moment avec des dates tous les jours, et ma seule peur était qu’ils se retrouvent épuisés devant un par terre de 20 badauds (à cause de l’heure de la programmation notamment). Il n’en est rien ! Il est 14h20, il fait très chaud, le chapiteau est blindé, et les Kylesa are just kicking ass. On a enfin Kylesa au complet (privé de Bassiste quand ils avaient joué avec Baroness il y a un moment, et de guitariste au Hellfest). Evidemment en tant que batteur je ne suis pas objectif sur cette question, mais le simple fait de voir deux batteurs sur scène suffit à mon bonheur. Objectivement ils ne sont absolument pas superflus, et leur jeu (complémentaire ou synchronisé sur les parties bien heavy), donneau son de Kylesa quelque chose d’encore plus heavy et tribal. Le duo de batterie (solo à 2), bien que peu original dans le fond, est incroyablement efficace. Et j’ai un peu le même sentiment qu’avec SC3, que ces morceaux sont juste géniaux en eux-mêmes, toutes les idées sont excellentes (toutes) et s’enchainent avec fluidité. C’est ça que j’appelle de la vraie musique heavy.

J’éspère que les mecs de Bukowski (encore des restes de la team nowhere, avec un ancien Wunjo produit par des Enhancer et des Pleymo qui mimait un Queens of the stage en plus violent mélangé avec des passages emo à minette), qui ont ouvert ce 2°jour, ont daignés descendre prendre une leçon avec Kylesa. Anecdote supplémentaire, des gens affilié Nowhere discutent : « tu te rends compte on a eu que trois invits ! » … Revenons à la musique.

Torche, dont on n’entend absolument pas le guitariste ce qui, si vous connaissez le groupe, est très gênant pour ceux justement qui ne connaissent pas. Pour ma part, j’ai vraiment aimé voir la bonne-humeur de ces mecs, et la simplicité et l’efficacité du batteur, qui vient sur quelques morceaux se faire aider par un marteleur de tom bass sur les passages plus atmosphériques. Incroyablement efficace, même sans la gratte, puisque ben j qui ne connaissait pas a complètement kiffé.

Le set de Torche ayant été très court (comme tous les sets puisque sans rappel, ce qui n’est pas pour me déplaire, il vaut mieux pas assez que trop) on peut aller voir Didier Super qui entamait alors une chanson sur les Catholiques callé sur la régie au milieu du Public. Et qui est ensuite remonté sur scène pour jouer quelques morceaux avec un groupe avec lequel il fera ensuite semblant (de manière convaincante) de se disputer et terminer par jouer son morceau tout seul. Les quelques minutes que j’ai vu devaient être un enfer pour les ingés son, DS échangeant les micros, les laissant tomber… bref c’est un gros bordel, et ça me fait bien marrer, même si il ya pas beaucoup de 3° degré dans tout ça (je fais mon rebelle mais je vous prends pour des cons). La sono après le set diffuse du Carla Bruni qui se fait huer évidemment, cela faisait-il partie du show ?

En attendant Mono, je chope le t-shirt le plus classe de la planète de Kylesa pour un prix exorbitant mais tant pis. Et Mono, dont on m’a de toute part recommandé le nouvel album qui ne faisait finalement que profondément m’ennuyer, ne se révèle pas plus passionnant en live. J’aime le post-rock (un bon GY!BE ne se refuse pas), mais là, la recette devient à vomir, trois plombes de grattages avec une reverb pour faire une nappe et puis crescendo sans aucune dynamique, ni même énergie par le groupe, sur tous les morceaux.

Maintenant, Isis, le groupe sur lequel je ne peux pas être objectif. Le son est particulièrement à chier, mais connaissant les morceaux ça passe bien, un des meilleurs moments du dernier disque est quand même massacré par le son. Même si j’ai du mal avec le dernier album, je kiffe bien le truc sans que ce soit la révélation. Ils joueront principalement des nouveaux morceaux, qui sont absolument maitrisés, ils sont forts ces américains. Et j’ai pas envie de faire partie du camp du « C’était mieux avant », de garder mon innocence, on verra dans 10 ans. (Je me suis depuis mis à écouter le dernier, Wavering Radiant, on va en reparler)

La fatigue et ce putain de mal de crâne qui me tient depuis le premier pogo (je suis trop vieux) commencent à peser, je regarde ainsi Dilinger Escape Plan à distance de sécurité. Le son n’est pas très clair mais ce qui apparait c’est qu’ils en veulent, sautant dans tous les sens, tous étant sans fil. C’est vraiment un truc de dingue.

Le show de Mogwai m’a totalement captivé surtout par le moment, le décor, l’ambience, même si la scène était trop grande pour avoir un sentiment de proximité, il y avait quelque chose dans l’air. D’écouter dans cette lumière post crépusculaire, ces arpèges de fin du monde, en pleine nature, au milieu de rien, avec simplement des gens là pour la musique donnait l’impression d’être au bout de l’espace, au bout de l’espace, au bout du bout. Je pense qu’on ne pouvait pas faire mieux au niveau conjoncture.

Suicidal Tendencies (attention à la prononciation jeunes gens, souiçaïdol tendenciz) dont je ne vois que quelques bon morceaux par « « professionalisme » » a l’air d’être très efficace. Aaah si j’étais jeune, j’aurais été me finir dans un pogo.

Conclusion de ce Furia 2009 :

- Peu de surprises certes mais peu de déception.
- Peu de groupes français en définitif (Un ptit Stellardrive, Year of no light ou Papier tigre aurait pu le faire)
- Un son très moyen sur le 2° jour (je pense qui si l'industrie de la musique doit se refaire avec le live, il faudra arrêter de déconner avec un son pourri surtout dans des festivals aussi gros que celui-là)
- L'an prochain ? Damn right I will !

Crédit photo :
- Photoconerts'Robert Gil
- Soul kitchen's Alain G.
- Ronan Thenadey

 
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