Emission radio autour du rock underground. Drone, Post Rock, Post-Hardcore, Metal, Crust, Sludge, Stoner, Psyché, Pop, Noise, Screamo, Power violence, Doom, Grind... + ITW, extrait de Doc vidéos, report de concerts à chaud...

2006-10-29

Emission du 24 Octobre 2006


Edito :

Ca fait drôle de reprendre, hein ? Je parle aux lycéens là… rester assis 7h minimum par jour… Heureusement quand on rentre à la maison y a Versus, des bons disques à acheter, et des bons concerts. En résumé, cette rentrée c’est donc beaucoup de truc tellement que j’en garde pour la prochaine émission… le temps que les versions vinyles soient dispo, n’est-ce pas ?

Playlist :

Nitro mega prayer - Bury my memories - Songs of Hypocrisy
Aussitôt mort - Dur comme la banalité - Split with Balboa
Versoma - Symbols & Abbreviations - Life during Wartime

Dub trio - Jack Bauer - New heavy
Made out of babies - Mandatory Bedrest - Coward

Om - To the Shrinebuilder (extrait) - Inerrant rays of infallible sun
Kayo Dot – Don’t touch dead animals (extrait) - Split with bloody panda
Russian circles - Carpe - Enter
Grails - Black tar prophecies vol 1 (extrait)
Red sparowes - Millions Starved And Became Skinnier And Skinnier While Our Leaders Became Fatter And Fatter -
Every Red Heart Shines Towards The Red Sun

(Artiste - Titre - Album) Les musiques de fonds sont les memes que dans la derniére émission.
Des mp3s directement ici

EhOh ?! :

Red sparowes / Grails - split Lp (les titres de Grails utilisés ici constituent en fait un album Black tar Prohecies vol 1)

Premières productions de Grails, sans violon, qui passent entre mes mains. The burden of hope (2003) est un album ultime suintant (pour de bon) d’une sorte de tristesse et de post-rockitude extrêmes.

De nouveaux titres avec seulement des cordes frottés (guitares, banjo) ou frappées (piano de temps en temps) avec finalement une rythmique marquée bien que la batterie ne s’entendent que quelques minutes. Black tar Prophecies vol.1 est réellement influencé par ce qui est la base de la culture Post-Rock-Drone, la culture Hindou et Chaman : car on retrouve ici des sonorités de là-bas et le concept de psychédélisme. Ce nouvel effort, complété par les introuvables Black tar Prophecies vol 2 & 3 (bon plan ?), accueille dans un univers classieux l’auditeur rêveur.

Red Sparowes avec un titre exclusif : enfin pas un live ou un bonus track de 2 minutes. Du grand, mais surtout du long Red Sparowes, 1 titre pour 15 minutes… Un bon titre dans la ligné de leur dernier disque Every heart shines toward the red sun, c'est-à-dire un rock instrumental, moderne, et atmosphérique.

Deux groupes géniaux au meilleur de leurs formes.

Versoma – Life during wartime – LP 2006

La bonne surprise de ce début d’année qui nous vient du label Robotic empire (regroupant la crème du post hardcore américain). Versoma est donc un bon groupe de hardcore, plus particulièrement issu d’une scène mélangeant screamo et son noisy, caractéristique que l’on retrouve sur des groupes de NYC (The fiction, par exemple). Je ne parle pas de post-Hardcore car même si le terme convient il gommerait la réelle dynamique que l’on trouve chez ce groupe.

Car ce qui justifie le post- c’est l’apport d’une touche « Shoegazing » : style qui dans sa forme pure consiste en une pop surchargée d’effets reverbs, delays, sur les guitares et la voix (My bloody Valentine, Slowdive).

Seule interrogation : le titre certes d’actualité, mais bon…

Un disque très sympa, abouti et neuf, à ranger à côté de groupe comme Gospel, Belle époque, Raien, Balboa, des groupes qui ont leurs trucs à eux.

Red Sparowes - Every Red Heart Shines Towards The Red Sun – CD/2xLP 2006

Cet album est le successeur d’un album « ultime » At The soundless dawn… (2004), qui faisait croire à un avenir pour le post-rock, en effet leur rock instrumental atmosphérique est plus influencé par des « Hardcoreux » comme Isis ou Pelican que par les géants Tortoise ou GY!BE.

Parlons du son, At the… avec ces amas de reverb éloignant l’auditeur est fatiguant et artificiel à la longue, bien que l’on y gagne peut-être un peu la dimension onirique. Ici, chaque élément est audible, tout est mis en avant et on entend tout : l’ensemble est donc très présent, humain, réel. Mix réalisé par le grand Steve Albini.

Les mélodies, totalement uniques et géniales, évoluent dans des mécanismes parfois trop simples, ce qui fatiguera l’auditeur averti. Subsiste toujours cette mise en place Red Sparowes permise par le nombre élevé de guitariste, qui donne à leur musique une massivité portée différemment de toute part par tous les instruments. D’une part les guitares, une rythmique et une mélodique, lié par une guitare de « lien » qui vient appuyer la mélodie en fond. Et d’autre part les géniales lignes de basse et les beats pour de bon réellement originaux.

Une trouvaille de plus de Red Sparowes, c’est la dénomination des titres qui sont en fait des phrases et qui au fil de l’album constitue un texte. Le précédent parlait d’une manière fine de l’avancer de la ville sur la nature, celui ci s’accroche à un fait historitico-politique :

01. The Great Leap Forward Poured Down Upon Us One Day Like a Mighty Storm Suddenly and Furiously Sweeping Everything Away. 02. We Stood Transfixed in Blank Devotion as Our Leader Spoke to Us, Looking Down Upon Our Mute Faces With a Great, Raging, and Unseeing Eye. 03. Like the Howling Glory of the Darkest Winds, This Voice Was Thunder and the Words Holy, Tangling Their Way Around Our Hearts and Clutching Our Innocent Awe. 04. A Message of Avarice Rained Down Upon Us and Carried Us Away Into False Dreams of Endless Riches. 05. “Annihilate the Sparrow, That Stealer of Seed, and Our Harvests Will Abound; We Will Watch Our Wealth Flood In.” 06. And by Our Own Hand Did Every Last Bird Lie Silent in Their Puddles, the Air Barren of Song as the Clouds Drifted Away. For Killing Their Greatest Enemy, the Locusts Noisily Thanked Us and Turned Their Jaws Toward Our Crops, Swallowing Our Greed Whole. 07. Millions Starved, and as We Became Skinnier and Skinnier, Our Leaders Became Fatter and Fatter. 08. As That Blazing Sun Shone Down Upon Us, We Knew That True Enemy Was the Voice of Blind Idolatry; and Only Then Did We Begin to Think for Ourselves.

A l’image de sa pochette Every…. donne à voir des paysages sombres, rouges. Une lumière crépusculaire nous envahie avec la dimension de fin mais aussi d’une projection vers demain.

Red Sparowes n’a pas fait mieux (impossible ?), mais différent. A écouter d’urgence.

Ca s’est passé…

Goodbye Diana, Honey for Petzi, Sigurd – Baloard – Head records

Ce sont les deux formations helvètes qui commencent la soirée contrairement aux prévisions. Sigurd, un duo post-rock/noise très digeste, très simple, seulement guitare/batterie. Un nombre de pédales important, ainsi qu’une sorte d’orge au pied du guitariste qui remplace l’appui qu’aurait fourni une basse. J’ai trouvé leurs idées bien travaillées. Je vais pas vous la faire c’est plus du Tortoise que du Slint en passant par GY!BE… J’ai trouvé l’ensemble très prenant.

Honey for Petzi, trio tantôt guitare/basse/batterie tantôt 2 x claviers/batterie, joue une musique influencée par le noise, le post rock, l’électro… Un touché très Arty. Pour des gens qui jouent à un niveau moyen-moins de la musique (comme moi), c’est foutrement en place : des reprises à coucher dehors, etc. Un groupe foutrement original et déjanté.

Goodbye Diana, groupe de Math-rock’n’roll, jouent à domicile devant un public qui les connaît depuis longtemps. On retrouve des morceaux de Mobilhome (2006) et des nouvelles compos très énergique, technique et mélodique : que du bon. Pendant les 3 premiers quarts du show, ça gueule, ça remue de la guitare, les Gbd sont vraiment à fond et c’est génial.

Encore un concert Headrecords d’où on sort après avoir pris une claque (3 d’ailleurs) ; un monde dingue, j’ai jamais vu autant de monde au Baloard ; une distro avec des bons disques (je me suis offert un 7’’ sur lequel Chevreuil et Honey for Petzi joue des titres l’un de l’autre : la classe) ; et la nouvelle china du batteur de Goodbye Diana zildjian ZXT titanium…

Un très bon concert. Thx to Headrecords.


Oink, Villanova Junction, Geneva – Baloard – Whynot ?

C’est un peu en traînant les pieds qu’on y est allé avec rude boy, fatigués tous les deux pour diverses raisons. Le concert commence à l’heure avec les Nîmois de Oink, groupe aux pochettes que je trouve personnellement drôles, mais dont pourtant je n’ai jamais entendu un titre. Ce soir, c’est réellement le guitariste et ses mélodies qui m’ont bluffé ; des mélodies vraiment tripantes et prenantes, qui prennent place dans quelque chose que j’appellerais plus néo métal (dans le bon sens du terme) que hardcore.

Vient le tour des Rouennais (wesh Rémy) de Villanova Junction, qui constitue pour moi la bonne surprise de la soirée, avec un batteur à fond, dans tout les sens du terme : il gueule, grimace et surtout il joue à une vitesse incroyable. Leur post-noise-Hardcore est très cohérent et énergique. Ca joue vite, fort et carré.

Geneva prend place, avec leur post-hxc lourd, qui m’a un peu saoulé… fatigue, manque d’originalité… je sais pas : Faites-vous votre idée !

Encore une bonne soirée passée dans ce Baloard, une soirée à l’initiative de la belle Marla, nîmoise qui n’a peut-être pas voulu prendre le risque de faire jouer de tels groupes dans un quelconque bar nîmois (ceci n’engage que moi).


Errant et sans dessein (Cette section pourra être mise à jour, Stay tuned)

Vendredi 27 Octobre : The Odean, Hypno5e, Manimal @ Les passagers du Zinc (Avignon) Thx to Microkosm

Samedi 18 novembre : Don Caballero + Marvin + Goodbye Diana @ Salle Jeanne d'Arc (Villeveyrac(34)) Thx to Head records

Editoutro :

Le mois prochain plein de bons trucs : Isis, Melvins (Le nouveau et Houdini live), Converge, peut-être quelques extraits du livre Génération Extrême…, Chroniques de sorties salvation. Promo, vous êtes les bienvenues. Si Vous m’avez envoyé des promos et que vous n’avez rien reçut en retour, j’en suis désolé…

Ouvrez vos oreilles ! et Portégez-les !

 
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