Emission radio autour du rock underground. Drone, Post Rock, Post-Hardcore, Metal, Crust, Sludge, Stoner, Psyché, Pop, Noise, Screamo, Power violence, Doom, Grind... + ITW, extrait de Doc vidéos, report de concerts à chaud...

2009-07-07

Furia 2009 (4 et 5 Juillet 2009, base de loisirs de Cergy-Pontoise) - 1° Jour


Prépa, révision, écrits, révisions, oraux et autres prises de têtes étant terminés, direction Cergy-Pontoise pour l’édition 2009 du Furia, qui présente, et c’est pour ça qu’on l’aime, des artistes aussi mainstream que Grand corps malade et aussi expé que Secret chiefs 3. Ce festival qui l’année dernière s’était révélé plein de bonnes surprises : qu’en sera-t-il cet année ?


L’organisation est cet année peu fluide, 2 files pour les pass 2 jours contre 6 pour les pass 1 jour, et des queues monstres
pour les gobelets et jetons boissons, mais t
rêve de Blabla. Enfin presque, puisque Lula Fortune, folk bien chiante à minette mené par un ancien Pleymo (ça fait beaucoup) commence le fest. On en profite pour chercher des jetons et on voit de loin les fameux Housse de raquette qui assure bien leur truc et semble mériter leur buzz. Trêve de blabla.

Improvisators Dub, accompagné de Iration Steppas, dont j’avais beaucoup aimé la collaboration avec High tone (que je vous recommande fortement), balance du gros Dub écrasant, le soleil n’aide pas et ça devient assez lourd, assez décevant donc, sauf peut-être un passage de quelques secondes avec beaucoup de clavier stridents à la limite du harsh noise par-dessus le dub.

La revolte de l’ange, des extraits des chants de Maldoror sur un fond ambient strident, pas ce qui se fait de mieux pour faire la fête, fait beaucoup trop festival d’Avignon à mon goût, la performance est à saluer, mais certainement pas à sa place. On s’en souviendra donc comme « le truc avec le crabe dans l’anus » puisque c’était de ça dont il était question. Les balances de Grand corps malade ne sont pas désagréables puisque les zicos touchent bien, il se pointe ensuite avec un truc du genre « Furia 2009, la foule a chaud, le public est tendu, la performance va commencer… », ça va c’est bon, à plus.

On préfère aller voir les 7 ou 8 musiciens du collectif reggae/ska/indie groovy Still Flyin, de San Francisco. Avec une prestation bien fun (il était temps), sans prise de tête, avec un xylophoniste à la classe internationale (surtout mexicaine). (Ca sonnait mieux en live que sur le myspace). Plus tard, la canadienne Pascale Picard (et oui) fait son truc sans nous.

Rentrons enfin dans le vif du sujet. Il fait très chaud, à l’ombre du chapiteau, rentrent sur scène les Secret chiefs 3 AVEC leur traditionnelles « robes », et envoie la sauce, avec un son impeccable. On a droit au Best of des morceaux "dancefloor" d’un groupe qui, sur album, est dur à suivre, et qui est en live beaucoup plus accessible (pas pour tout le monde évidemment (heureusement ?), 2 ados (au féminin) entre deux morceaux : « c’est quoi ce truc ? on comprend rien ! »). Et j’ai la véritable impression que ces morceaux existent en eux-mêmes, que les musiciens les jouent malgré eux ; que ces idées qui pour le commun des compositeurs mortels serait restés dans l’esprit, se matérialise là grâce aux talents des musiciens présents. On sent les musiciens possédés par leur musique, poussant les emphases à l’extrême du très fort au très faible, et surtout, et c’est bien plus compliqué, du plus rapide au plus lent. La musique se détent et s’allonge, s’épaissit et s’affine, comme un souffleur de verre qui déforme du verre ramolli par la température. Si vous n’avez rien compris une vidéo éclaircira mon propos, enregistré au Plaza à Vancouver en mai 2007.

Passons aux choses encore plus sérieuses : manger ! 5€ le morceau de pain avec 2 saucisses. Petite remarque au passage, la sécurité ne semblait pas du tout filtrer bouteille d’eau, bouffe et même bouteilles d’alcool, très étonnant non ?

Zone libre Vs Casey&Hane se lancent. Et sans être un spécialiste du rap (encore moins de rap français), je trouve que même si les textes tombent dans des mécanismes un peu classiques, l’ensemble est sincère et intense, donc pas pour me déplaire. Ce mariage improbable entre noise-rock et rap fonctionne de manière assez naturelle, le groupe servant de faiseur de boucle noise/no wave et se laissant aller vers la fin des morceaux. Mais le groupe souffre du problème de la recette, certes pas mauvaise, et je décroche assez vite sur la fin. A suivre.

Il est tard, il fait bon, Deerhoof monte sur la scène du chapiteau. Et c’est clairement, LA bonne surprise, un groupe aussi perché qu’on aurait pu croire extrêmement pédant et branché, se révèle fun et énergique. Par exemple la chanteuse/bassiste Satomi qui s’amuse avec une mini-balle de Basket lumineuse pendant un morceau, et qui essaye à la fin de celui-ci de faire un trick, plusieurs fois, et y arrive finalement puis qui s’adresse à la foule : « One more ? » elle s’exécute « I’m finished » finit-elle avec un fort accent japonais et d’autodérision. Ou encore les passes façon hockey entre le nouveau guitariste (ex-Sicbay/Colossamite) et Satomi avec leur gratte et la fameuse balle. Et plein d’autres conneries qui détournent de la vraie complexité des morceaux qui, comme pour SC3, sont parfois peu accessible sur disque (en tout cas sur celui que j’ai écouté, Reveille). Il était aussi très marrant de voir le batteur Greg Saunier venir en front de scène, se pencher pour parler dans le micro de la petite japonaise, dans un français très approximatif (je pensais qu’il était français, raté). Un grand moment de folie, de technicité (le batteur est vraiment excellent), de fun. Que demander de plus ?

Conclusion 1° jour : Un son plus que correct pour SC3 et Deerhoof, un soleil qui tapait fortement et surtout beaucoup moins de monde que l’an dernier. Etrange, serait-ce parce que tous les groupes un peu plus pêchus sont demain ? On verra.


Photo courtesy of Robert Gil

Aucun commentaire:

 
compteur pour blog